Avant la photographie, Lizzie a été, durant une dizaine d’années, successivement éducatrice, animatrice socio-éducative, formatrice et responsable de formation auprès de différents publics, Elle a animé des stages pour l'AFL, l'Association Française pour la Lecture, en formation de formateurs, auprès d'enseignants de l'Education Nationale sur la pédagogie de la lecture ou en formation directe notamment auprès d'ouvriers en reconversion dans la sidérurgie, de jeunes en situation d’illettrisme ou d’analphabétisme ou encore des journalistes et des cadres de haut niveau en formation de lecture efficace.

   Passionnée contemplative de photographie devant les clichés des Sebastiao Salgado, Eugène Smith, Dorothee Lange, Walker Evans, Eugène Richards et autres photographes humanistes, elle décidera en 1992 d’être photographe et de témoigner sur ce qu’elle a trop vu être ignoré avec des reportages de fond sur des sujets à caractère social portant sur les Droits Humains. 

   Elle entre à l’agence Rapho de Robert Doisneau en 1994, puis à l’agence Editing en 2002. 

Elle est représentée aujourd’hui par Polaris Images, New York. 

   Elle s’est intéressée à différents sujets tels que les Arabes Israéliens, le Kosovo après le chaos,  l’Immigration clandestine en Europe, la Pollution en Silésie, l’Obésité des adolescents, les Transexuels, les Mineurs étrangers isolés, la Déforestation en Amazonie, les Mères adolescentes et bien d'autres,…

   Durant trois années, de 1996 à 1998, elle réalise « Est-ce ainsi que les femmes vivent ? »

un reportage photographique sur la violence conjugale en France. Elle sillonnera les services d’urgences des hôpitaux, les interventions Police aux domiciles, les commissariats de police, les foyers d’accueil, les Palais de Justice… Partout où les victimes de violence conjugale trouvent un abri, des soins, de la dignité aussi… 

   Un second volet, «Mâles en Poing» donnera la perspective des auteurs de violences.

L’ensemble sera récompensé par de nombreux prix comme, entre autres, le Prix Spécial du Jury au festival international du journalisme à Angers, le Grand Prix Care International du Reportage Humanitaire décerné à Visa pour l'image en 1998 au Festival international du Photojournalisme à Perpignan et sera finaliste en 2001 du Prix Niepce. Ses photographies illustreront la campagne mondiale d’Amnesty International contre les violences faîtes aux femmes en 2006.

   Elle se consacrera, de 1999 à 2007, aux conditions de détention des enfants dans le monde avec « Mineurs en Peines ». Un panorama d'une enfance en détention durant 8 années auprès de 60 pays démarchés,  de 69 prisons visitées dans 12 pays repartis sur 4 continents à travers le monde dans des pays pauvres ou des pays riches, des pays en paix ou des pays en guerre, des pays démocratiques ou des états de Non Droit.
 

  Ce reportage obtiendra plusieurs prix, dont le Visa d’Or en 2007, le Prix spécial du Jury Days Japan Tokyo, le Top D’or au Festival International du Photojournalisme de Shenyang en Chine et sera finaliste au Prix Eugene Smith New York en 2008 et d’autres... Ce travail donnera lieu à la publication d'un livre Photo Poche chez Actes Sud, Delpire édition.

   Le premier volet de ce travail, « Les enfants du bagne », illustrera la campagne mondiale d’Amnesty International sur le sort des enfants en détention en Russie ainsi que la campagne du BICE, le Bureau International Catholique pour l'Enfance, intitulée « Horizon, enfants privés de liberté » présidée par M. Robert BADINTER. 
 

   Elle se consacrera ensuite en 2000 à l’Infanticide et l’élimination sélective des petites filles en Inde avec « Meurs et envoie-nous ton frère… », aux mariages précoces des petites filles en Ethiopie avec « De si petites mariées…» en 2000, puis, elle s'intéressera aux femmes victimes de la traite en Moldavie puis au tourisme sexuel et l’exploitation sexuelle des mineures à Madagascar, et enfin sur la traite des femmes au Moyen Orient avec  «Terre Promise, Femmes promises…» dans le cadre du Prix Pierre BOULAT qu’elle reçoit en 2011.

   En 2011, elle entamera un travail sur les extrémismes, de l’Islamisme radical en Europe à la montée du fascisme en Hongrie avec «Buda…Peste Brune» ou sur l’Ultra Droite en France et ailleurs…

   En 2017, elle reçoit le Prix Carmignac du Photojournalisme et réalise « Le Piège », un reportage sur l’esclavage et la traite des femmes et des filles au Népal qui donnera lieu à un livre aux éditions Skira, Paris.

   Elle collabore avec des organisations humanitaires comme Human Rights Watch, Unicef, Terre des Hommes, Plan International, Médecins du Monde, Fondation Abbé Pierre, Acted, Amnesty International, Planète Enfant et Développement, BICE, et d'autres...